Description
Salim Ali Amir, un poète-chanteur, héritier du métissage culturel indianocéanique
Dans la société comorienne, la poésie orale chantée ou psalmodiée est une grande source, certes de communication, mais aussi de connaissance des hommes, plus particulièrement. Le Comorien chante à l’accouchement et à la mort. Poésie religieuse et profane cohabitent équitablement, sans qu’il y ait un antagonisme idéologique. Cette littérature n’est pas figée, mais parsemée de nuances et de variantes dialectales que le poète-chanteur véhicule constamment. Salim Ali Amir en est un des véhicules vivants.
À l’origine, une éducation au chant religieux(Kaswida)
Dès son enfance, dans les années 1976-1977, le père de Salim l’emmenait chez l’ancien Mufti Al Habib Omar Bin Sumet pour l’initier au chantKaswidaÂ: chant religieux islamique. Il a commencé à se produire sur les planches lors des cérémonies du Maulid, marquant la naissance du Prophète Mohammad. C’était l’occasion, pour le jeune Salim, passionné de musique, de se distinguer grâce à sa voix qui ne pouvait laisser personne indifférente. Pour lui, le kswida qui l’a lancé, dans le répertoire des grands musiciens comoriens, s’intituleAsubuhi bada min twalantwihi, (litt. Le matin commence à apparaître). Autrement dit, Salim Ali Amir s’est levé tôt pour emprunter la carrière des honneurs et les chemins sinueux de la gloire. Ce fut le début d’une heureuse aventure.
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