
Format : 13 x 19 ; 106 pages
ISBN : 978-2-916904-01-6 / EAN : 9782916904016
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Le 18 mars 1978, sous le régime d’Ali Soilihi Mtsashiwa, un massacre a été perpétré dans la ville d’Ikoni faisant 11 morts et plusieurs blessés graves. Nous tenons à rendre hommage aux morts et aux personnes handicapées à vie.
Kaba Sele — Athoumani Issa — Hassani Dzobi — Soulé Ali Mvoulana — Msa Mmadi — Mze Ali Adam — Mze Nyerere — Ibrahima Hamada — Mbaba Soroda — Abdallah Congo — Mahamoudou Dela.
ET LA LUMIÈRE S’ÉTEINT SUR KODONI,
Une pièce de théâtre sur les évènements du 18 mars 1978
Kodoni est une ville sortie de l’imaginaire de l’auteur mais qui ressemble à une ville côtière de la Grande Comore, qui jadis, aux temps des sultans batailleurs, abritait les plus grands et vaillants guerriers. Elle a toujours été une ville rebelle. La vie n’y suit jamais un cours tranquille. Et en cette période noire de l’Histoire des Comores depuis l’indépendance, ses habitants sont confrontés aux exactions menées par le comité révolutionnaire instauré au village mais la détermination de ces descendants des « hamadi » ne facilite pas la propagande des révolutionnaires. Quand tout à coup, la lumière s’éteint sur Kodoni.
Peinture de la vie d’une ville comme tant d’autres villes et villages au moment du régime tortionnaire de l’époque.
Holambe :Mais le gouvernement d’Ali Soilihi a été caractérisé par une brutalité inouïe dont l’apogée fut le massacre de la population d’Ikoni. Or il semble qu’Ali n’a jamais condamné cette brutalité ?
Inspecteur Ahamada :Comment il n’a pas condamné ! Tu sais je me trouvais à l’Hôpital El Maarouf le jour des événements d’Ikoni quand j’ai reçu un appel Radio de Mohamed Ahmada Mboreha alors Chef d’État-Major m’informant du massacre. J’ai appelé le Président Ali Soilihi. Je peux te dire qu’il a gardé son souffle pendant de longues minutes avant de dire « Là c’est fini pour nous. Quand on tourne l’arme contre soi-même c’est le déclin du régime ». Il faut quand même savoir que Ikoni, Chuani et Ntsoudjini formaient le trio des villes où est ancrée l’idéologie d’Ali Soilihi et ses supporters. Sur cet événement il faut savoir qu’Ali Soilihi a refusé d’envoyer l’armée pour libérer les membres du comité alors pris en otage. Il a demandé à ce que soient envoyés les commandos Mwassi formés essentiellement des jeunes d’Ikoni et de Ntsudjni. Ce sont leurs enfants disait-il. Mais il semble que l’armée a désobéi et l’armée y est allée avec de gros moyens.
Extrait tiré de : Propos recueillis par Tahamida Mzé et Athman Mravili, du site Holambe.